Les substances nocives pour l'organisme semblent présentes dans tout ce qui nous entoure. Eau, air, vêtements, aliments, cosmétiques, rien n'est épargné. Si des gestes préventifs peuvent aider à limiter notre exposition à ces substances, des chercheurs affirment désormais que la consommation de probiotiques pourrait se révéler efficace pour bloquer l'absorption de métaux lourds par l'organisme. Explication de ce phénomène.
Que sont les probiotiques ?
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui intéressent, depuis de nombreuses années maintenant, les chercheurs du monde entier. Et pour cause ! Lorsqu'ils sont ingérés par un individu, dans une quantité optimale, ils contribuent au bon fonctionnement et à l'équilibre du microbiote intestinal. Les probiotiques sont ainsi de bonnes bactéries, parfois des levures, qui viennent nourrir la flore intestinale.
Or, si on appelle souvent l'intestin notre deuxième cerveau, c'est parce que tout ce qui s'y passe a une influence majeure sur notre santé et notre bien-être, et pas seulement digestif ! Ainsi, on sait désormais que la composition du microbiote impacte aussi bien notre santé immunitaire, métabolique que neurologique. Pas étonnant donc, que ces fameux probiotiques fassent l'objet de nombreuses recherches.
Un probiotique capable d'éliminer le mercure
Les incroyables pouvoirs des bactéries présentent dans la flore intestinale continuent d'être étudiés, donc. Récemment, une équipe de chercheurs de l'Université américaine de Penn State annonçait que des probiotiques seraient en mesure d'éliminer les métaux lourds, notamment le mercure, de l'alimentation.
Au cours de cette étude, les scientifiques ont créé en laboratoire un probiotique. Leur objectif initial était d'en trouver un capable de convertir les métaux lourds en éléments moins toxiques pour l'organisme. Contre toute attente, leur invention a été bien au-delà de leurs espérances. Ainsi, le probiotique créé en labo est parvenu à extraire puis à sortir de l'intestin le méthylmercure qui s'y trouvait.
Une prouesse de taille et une véritable promesse pour l'avenir. Enrichir, voire modifier si nécessaire notre microbiote intestinal, pourrait ainsi nous permettre de préserver notre santé et prévenir le développement de nombreuses maladies, qu'elles soient, nous l'avons vu, neurologiques, immunitaires ou métaboliques.
Comment booster son microbiote intestinal ?
En attendant que ce type de probiotique arrive sur le marché, quelques gestes simples peuvent nous aider à chouchouter cette flore intestinale si riche et si puissante. Premier geste évident : soigner son alimentation. Une alimentation variée, riche en fruits et légumes, faisant la part belle aux fibres, aux vitamines, aux minéraux et aux bons acides gras est idéale. On évite en revanche tous les produits ultra-transformés et la malbouffe.
Autre possibilité bien connue pour booster sa flore intestinale : manger des yaourts, du fromage ou des produits fermentés qui sont réputés être riches en bactéries et en levures. Voilà la raison pour laquelle les médecins recommandent parfois à leurs patients de consommer des yaourts en cas de prise d'antibiotiques. Ainsi, la prise de ce type de médicaments peut déséquilibrer la composition du microbiote intestinal.
Enfin, troisième et dernière possibilité, se supplémenter directement en bonnes bactéries et autres levures. Il est ainsi possible de se procurer en pharmacie des compléments alimentaires renfermant différents types de bactéries. Certains assurent améliorer le confort intestinal, d'autres seraient utiles pour booster les défenses immunitaires.
Face à la multiplication de ce type de produits sur le marché, le plus sage, comme toujours, reste de demander conseil directement à un professionnel de santé. En effet, certaines personnes à risque comme les femmes enceintes, allaitantes, les jeunes enfants ou les personnes immunodéprimées ne devraient jamais se supplémenter en probiotiques sans l'avis d'un médecin. On le rappelle en effet, les probiotiques sont des bactéries qui pourraient, dans ces cas particuliers, être nuisibles. La prudence est donc de mise.