Des étudiants cobayes pour tester la maison connectée

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Des étudiants cobayes pour tester la maison connectée

Quel sera l'impact à l'avenir de la maison connectée sur notre quotidien et nos habitudes de vie ? C'est ce que vont tenter de déterminer des scientifiques du CNRS en réalisant une drôle d'expérience. L'équipe pluridisciplinaire va en effet suivre 24h/24 deux étudiants installés dans un appartement "connecté" au centre de Montpellier et ce, durant toute l'année universitaire 2018/2019.

Le logement-témoin de 4 pièces sera truffé de détecteurs. On y retrouvera notamment des capteurs de mouvement, d'humidité, de température, d'ouvertures et de fermetures des portes auxquels s'ajouteront très bientôt des capteurs connectés à l'électroménager. Les étudiants seront également filmés en continu (juste leur squelette) dans les pièces de vie. Outre leurs observations, les scientifiques s'intéresseront également au ressenti des "cobayes" en leur posant chaque jour la même question : "Vous sentez-vous bien aujourd'hui ?".

Car au-delà de nos habitudes de vie, c'est aussi l'impact des objets connectés sur notre bien-être que les chercheurs se plairont à évaluer. On le sait en effet, l'introduction de nouvelles technologies dans notre quotidien, à l'image d'internet ou du smartphone peut complètement bouleverser nos vies.

L'équipe composée d'une soixantaine de scientifiques dont des médecins, économistes, comportementalistes, psychologues, linguistes, juristes informaticiens, architectes et même spécialistes du marketing, va donc tenter à travers cette expérience d'anticiper les changements à venir dans nos modes de vie.Ce Human at Home Project (Projet Humain à la Maison) devrait durer 3 ans au total. Deux binômes du même sexe succéderont en effet au premier lors des rentrées universitaires suivantes.

Il est à noter qu'aucun appareil Apple, Google ou Amazon n'a été installé dans l'appartement témoin, les scientifiques préférant se passer des accessoires de ces géants dont la récolte et le traitement des données personnelles font régulièrement débat. Les scientifiques entendent ainsi protéger les informations récupérées lors de cette expérience.

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