La norme Matter veut établir un standard pour les appareils connectés

Temps de lecture : 2 min
La norme Matter veut établir un standard pour les appareils connectés

Si vous possédez des objets connectés dans votre intérieur, peut-être maudissez-vous ces appareils qui réclament chacun leur propre application, leur propre télécommande. Finalement, vous perdez du temps, et parfois votre calme. Cela va changer ! Arrive sur le marché un standard universel, le protocole Matter, qui va permettre à vos objets de communiquer entre eux. Elle n'est pas belle, la vie ?

Elle s'appelait désirée. La voici enfin opérationnelle : la norme Matter 1.0 va débarquer dans notre quotidien. Mais qu'est-ce donc ? Si vous avez manqué les épisodes précédents, voici le résumé.

Notre quotidien est envahi par l'électronique connectée. Smartphones, télévision, détecteurs, stores et volets roulants, luminaires, chauffage, la domotique est partout. C'est pratique, mais… chacun parle son propre langage ! Ce qui nous oblige à gérer plusieurs applications, sans parler des télécommandes. D'un seul coup, cela devient bien moins pratique, n'est-ce pas !

C'est pour cela qu'a été mis en place un standard permettant de piloter l'ensemble de ces appareils, même s'ils sont de marques et langages différents. Le protocole Matter les rendra compatibles, et ce, même si les uns sont en Wifi, d'autres GSM et d'autres encore Bluetooth. À l'origine du projet, la CSA, comprendre "Connectivity Standards Alliance", qui est l'organisme responsable du développement de Matter.

Le déploiement est prévu pour novembre 2022. Dans un premier temps, seuls les appareils en IPV6 seront compatibles. Mais à terme, pratiquement tous les objets connectés seront concernés. Même ceux que vous possédez déjà, s'ils supportent la mise à jour. C'est déjà annoncé pour les appareils Amazon, eWeLink, Ledvance, Sengled, TP-Link, Tuya et Lifx. Tous les objets connectés Google existants bénéficieront d'une mise à jour dès cet automne. Cela permettra à vos routeurs Nest Wifi, vos enceintes Google Home et Google Nest de servir de pont.

Pour l'instant, les caméras, les purificateurs d'air, les robots aspirateurs et les réfrigérateurs ne sont pas concernés. Mais la prochaine version corrigera peut-être cela. Dans la vie de tous les jours, cela se traduira par un gain de temps et une simplification des créations de scénarios, même complexes. Par exemple, vous pourrez programmer l'allumage d'un luminaire à l'ouverture de la porte d'entrée.

Quid de la sécurité de vos objets connectés ? Pas de souci a priori, tout sera crypté pour empêcher les écoutes. La technologie Blockchain est utilisée pour certifier la provenance de l'objet à l'installation. Le 11 octobre 2022, l'autorité de certification privée américaine DigiCert a été approuvée par la CSA. Tous les fabricants peuvent donc dès à présent mettre en conformité leurs appareils électroniques et domotiques, et y apposer le logo officiel.

Ainsi, un nouveau geste à adopter lors de l'achat de vos prochains objets domotiques consistera à vérifier qu'ils possèdent bien le label DigiCert. Outre l'aspect pratique, vous aurez l'assurance qu'il est sécurisé, même si sa marque est peu connue.

Par

Publié le