Les aides de l'Etat pour rénover son habitation

Face à la flambée des charges, aux impôts et autres entretiens obligatoires, il devient parfois difficile de dégager un budget pour la rénovation de son habitation. Heureusement, l'État a prévu différentes aides pour soulager les propriétaires.

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Les aides de l'Etat pour rénover son habitation

Rénover sans se ruiner, c'est faisable grâce aux aides que l'État français propose aux propriétaires. Il vous sera même possible de bénéficier de réductions d'impôts grâce aux travaux énergétiques que vous comptez effectuer. Voici un rapide tour d'horizon de ce à quoi vous pouvez prétendre.

Les aides financières

Du moment que vous souhaitez améliorer les performances énergétiques de votre habitation, l'État peut vous subventionner jusqu'à hauteur de 80% en fonction de la nature des rénovations.

> Les aides de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) : il s'agit d'un dispositif s'adressant aux propriétaires aux revenus modestes et/ou propriétaires de logements anciens. Faisant partie du programme "Habiter Mieux", ces subventions peuvent couvrir jusqu'à 50% des travaux pour un montant maximum de 50 000 euros selon que vous êtes propriétaire occupant ou bailleur. Des aides supplémentaires peuvent même tomber en fonction de l'efficacité énergétique gagnée après travaux.

> Le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) : cette aide n'est, ni plus ni moins, qu'une réduction d'impôt grâce aux travaux énergétiques effectués sur votre habitation. La déduction s'élève à 30% des montants dépensés en équipements et mains d'œuvres engagés dans la rénovation. Elle est par contre plafonnée à 8 000 euros par personne, mais majorée de 400 euros par personne à charge.

> La prime économie d'énergie : parfois mieux connue sous la charmante appellation de "Coup de pouce économies d'énergie", la prime économie d'énergie est une allocation versée directement par votre prestataire s'il est certifié RGE (Reconnu Garant Environnement). Elle s'adresse toutefois à des réfections précises de chaudière et de radiateur, et varie de 50 à 1 300 euros selon la nature de ces dernières.

> La TVA à taux réduit : pour certains types de travaux, vous pouvez bénéficier d'un abattement conséquent de la TVA qui variera selon leur nature et les équipements utilisés. La TVA pourra alors baisser à 10 ou 5,5%, voire à 2,1% dans les départements et régions d'outre-mer.

Les prêts pour rénovations

Après les subventions, voici les prêts qui, même s'ils ne vous accordent pas de réduction d'impôt grâce aux travaux énergétiques, vous permettront tout de même d'avancer dans vos rénovations.

> L'Eco-prêt à taux zéro : plus connu sous l'appellation Eco-PTZ, il permet de bénéficier d'un prêt sans intérêt d'un montant maximal de 30 000 euros. Il est également accessible aux copropriétaires pour un éco-prêt de 10 000 euros par logement maximum.

> Le prêt de la CAF pour travaux d'améliorations de l'habitat : la Caisse d'allocations familiales peut vous avancer un prêt pour vos travaux de rénovation, d'amélioration ou d'isolation thermique. Plafonné à un peu plus de 1 000 euros, ce prêt peut couvrir jusqu'à 80% des dépenses prévues.

> Le prêt action logement : il s'agit d'un prêt de 10 000 euros maximum à un taux réduit de 1%. Il était autrefois connu sous l'appellation "1% logement".

Les aides émanant des collectivités locales

De manière autonome, les régions, territoires, départements et communes peuvent proposer diverses aides sous des formes variées et spécifiques. Cela peut être des subventions sur le solaire, du microcrédit à taux zéro pour de l'isolation, ou des éco-chèques sur des travaux de rénovation d'énergie. Le montant, lui, va de la centaine d'euros à la dizaine de milliers d'euros, voire plus.

À savoir pour finir

D'une manière générale, ces prêts et subventions proposés par l'État exigent que votre logement soit achevé depuis plus de 2 ans pour en bénéficier. Leur accessibilité dépendra également de beaucoup de choses dont évidemment le type de travaux que vous envisagez de faire, mais aussi votre situation fiscale. La bonne nouvelle, c'est que certaines aides sont cumulables.

Le mieux à faire sera d'approcher un conseiller à l'un des points rénovation info-service disséminés en France, ou d'approcher une antenne de l'Anil (Agence nationale pour l'information au logement), pour découvrir ce à quoi vous pouvez avoir droit.

Et si vous ne résidez pas en France, il est tout de même fort possible que de telles aides existent aussi dans votre pays. Renseignez-vous auprès des autorités concernées.

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