Tupperware, c'est fini ? La célèbre marque américaine est en faillite

Faute d'avoir su d'adapter aux nouvelles attentes des consommateurs, l'entreprise Tupperware, fondée en 1946, vient de se déclarer en faillite.

Temps de lecture : 1 min
Tupperware, c'est fini ? La célèbre marque américaine est en faillite

À la fin des années 1940, l'ingénieur américain Earl Tupper a une idée révolutionnaire : proposer un contenant en plastique, destiné à conserver les aliments et à stocker les restes de repas, alors que le frigo s'installe dans les foyers américains. Le succès n'est pas immédiat, mais il viendra rapidement, avec les réunions Tupperware au cours desquelles des démonstratrices viennent présenter les produits directement chez les consommateurs. Des millions d'Américains se laissent séduire par ces tupperwares et la marque propose ses produits – contenants et ustensiles pour cuisiner — dans le monde entier, jusqu'à devenir un indispensable dans les cuisines.

Mais depuis quelques années, la tendance est à l'écologie et le plastique est devenu peu désirable. Les consommateurs se tournent plus volontiers vers des contenants en verre, moins polluants, pour leur batch-cooking et la bonne conservation de leurs aliments. En outre, l'entreprise a dû faire face à l'émergence de la livraison de repas à domicile et à la concurrence féroce du commerce en ligne, qui ont plombé son chiffre d'affaires.

Malgré des tentatives récentes pour vendre en ligne et des partenariats visant à distribuer ses produits en magasins, les pertes sont colossales et Tupperware accusait déjà plusieurs centaines de millions de dollars de dettes en 2020. Malgré un accord de renégociation de ses créances en 2022, l'entreprise a, en juin 2024, fermé sa seule usine aux États-Unis et licencié 150 personnes, avant une suspension de la cotation des actions de l'entreprise le 17 septembre 2024 à la suite d'une baisse de plus de 50 % de leur valeur.

Laurie Ann Goldman, PDG de l'entreprise, a annoncé que se placer sous la loi américaine de protection sur les faillites était la meilleure option. Elle permet à une entreprise de continuer à exercer le temps de trouver un éventuel ultime accord avec ses nombreux créanciers (ces derniers seraient estimés entre 50 000 et 100 000 !). Cela pourrait laisser un peu de temps à la firme d'opérer un changement nécessaire, numérique et technologique, afin d'éviter à cette marque emblématique de disparaître définitivement.

Par

Publié le