L'alimentation bio n'est pas sans défauts

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L'alimentation bio n'est pas sans défauts

Le bio est de plus en plus plébiscité par les consommateurs. Selon l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique, 9 Français sur 10 auraient ainsi consommé des produits de ce type en 2018.

Mais pour 60 millions de consommateurs, le bio est pourtant loin d'être sans défauts. Le magazine a ainsi analysé 130 aliments commercialisés dans l'Hexagone. Et ce qu'il a découvert est plutôt alarmant.

Les produits bio, souvent perçus comme "sains" par le grand public, contiennent en fait de nombreux produits controversés. Dans la charcuterie ont ainsi été retrouvés des nitrites et des nitrates, substances considérées comme cancérigènes. Rien de surprenant car l'ajout d'additifs est autorisé même pour des aliments de cette gamme. De nombreux consommateurs semblent pourtant l'ignorer.

Plus surprenant en revanche, des traces de PCB et de dioxines ont été retrouvées dans les œufs et le lait bio. Ils en contenaient d'ailleurs davantage que les œufs et le lait issus de l'agriculture conventionnelle. Un constat inquiétant que l'association explique pourtant simplement. Les animaux se nourrissent en extérieur sur des sols contaminés par la pollution. Mais la qualité des sols n'étant pas un critère pris en compte dans l'agriculture biologique, des substances toxiques contaminent sournoisement la nourriture.

Enfin, la palme du grotesque revient sans aucun doute aux poissons panés dont seule la panure est bio, le poisson étant sauvage. Le magazine cite également des gâteaux dans lesquels du sucre a été ajouté pour masquer l'amertume des farines complètes utilisées. Preuve s'il en fallait encore que les aliments de cette gamme n'ont pas forcément une meilleure qualité nutritionnelle.

Et ce n'est pas mieux du côté des conditions de travail des ouvriers agricoles. Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef adjointe du magazine, pointe du doigt des sites de production en Espagne où les conditions de travail sont dignes de l'esclavage selon elle. Une enquête qui fait froid dans le dos et qui attirera, on l'espère, l'attention des autorités concernées.

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