10 minutes au téléphone réduiraient le sentiment de solitude

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L'isolement et la solitude sont des fléaux qui, à l'heure du Covid-19, touchent une part grandissante de la population. Mais si ces émotions négatives empoisonnent durablement le bien-être et la santé mentale des individus, elles ne seraient pas une fatalité. C'est en tout cas ce que semblent indiquer les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale JAMA Psychiatry.

Pour en arriver à cette conclusion, une équipe de chercheurs a observé pendant un mois l'évolution du bien-être psychologique de 240 personnes. Parmi les sujets de l'étude, la moitié a pu bénéficier d'appels téléphoniques de volontaires (du personnel formé en amont à la communication empathique). Cinq appels de 10 minutes la première semaine puis de deux à cinq appels le restant du mois ont alors suffi à améliorer le sentiment d'isolement des sujets de l'étude.

Après cette période de test, les scientifiques ont ainsi analysé l'évolution de la santé mentale de ces individus. Ils leur ont alors posé au début puis à la fin de l'expérience trois questions simples. "Sur une échelle de 3 à 9, à quel point ressentez-vous le manque de compagnie ? A quel point avez-vous le sentiment d'être mis de côté ? A quel point vous sentez-vous isolé des autres ?". Si au début de l'étude la moyenne des réponses était de 6,5, après la série d'appels le chiffre avait baissé pour atteindre 5,2.

Au-delà du sentiment de solitude, ces appels ont également eu des effets spectaculaires sur des troubles tels que l'anxiété et la dépression. Les chercheurs ont ainsi pu constater une diminution de 30% du niveau d'anxiété et de 24% des problèmes de dépression chez les participants.

Une nouvelle réjouissante pour les personnes isolées et une toute nouvelle approche thérapeutique qui ne manquera pas d'être explorée. Car au cours de l'étude, les participants ont été en contact avec des personnes qui leur étaient encore totalement étrangères quelques jours auparavant seulement.

Les autorités sanitaires pourraient ainsi décider, comme lors de cette étude, de former du personnel à la communication empathique. Il soutiendrait alors par téléphone ou en cabinet celles et ceux qui traversent une période difficile sans avoir de proches avec lesquels en parler.

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