La génération d'adolescents qui a grandi dans les années 2000 est particulièrement exposée à des troubles du sommeil, à cause d'une hyper-connexion aux écrans et à internet.
Entre 15 et 24 ans, ils sont ainsi nombreux à dormir moins de 7h par nuit, privilégiant leurs activités connectées à leurs heures de repos. Une mauvaise habitude, qui pourrait nécessiter la mise en place d'un couvre-feu digital.
Le sommeil des adolescents perturbé par les écrans
En quelques années, les écrans ont pris une place considérable dans nos vies. Enfants et adultes sont exposés plusieurs heures par jour à des smartphones, des tablettes, des écrans de télévision et des ordinateurs et ce n'est pas sans conséquences, tout particulièrement chez les plus jeunes.
Les adolescents seraient près de 40% à dormir moins de 7 heures par nuit en semaine, alors que les spécialistes de sommeil préconisent des nuits de 8 à 10 heures pour un développement cognitif et physique correct.
Une enquête de l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) estime que 4 jeunes sur 5 consulteraient leur smartphone ou leur tablette avant de dormir, bien souvent depuis leur lit. La plupart seraient actifs, puisqu'ils joueraient, échangeraient des messages sur les réseaux sociaux ou regarderaient des séries. Hélas, chez un jeune, les conséquences de ce trop-plein d'écran sont loin d'être anodines.
Les difficultés qui touchent les jeunes accros à l'écran
Ne pas dormir assez entraîne une fatigue durant la journée, qui elle-même engendre plusieurs troubles. Un ado en manque de sommeil sera plus irritable, il manquera cruellement de concentration et il aura parfois du mal à ne pas somnoler en classe. De ce fait, les résultats scolaires s'en trouvent fortement impactés.
Mais bien dormir est également important pour un développement correct des fonctions cognitives d'un individu, et cela influe sur les aspects émotionnels et physiologiques d'une personne. Les jeunes accros à l'écran souffriraient de plus de difficultés que les autres à s'endormir (20 % en plus), ils ont une tendance accrue à se réveiller dans la nuit (14% en plus) et seront bien plus somnolents que leurs congénères qui ne fixent pas un écran juste avant de dormir.
Les stimulations de l'écran provoquent une excitation difficile à faire retomber au moment de tomber dans les bras de Morphée, et la lumière bleue émise par ces écrans à un impact négatif sur l'horloge biologique, à cause de son action sur la rétine. Face à ce trouble nouveau, des médecins proposent des solutions pour aider ces jeunes à mieux dormir.
Des solutions pour lutter contre l'ultra-connexion
Les spécialistes de l'INSV ont émis plusieurs propositions pour améliorer le temps et la qualité du sommeil de nos adolescents.
La première d'entre elles serait d'établir un couvre-feu digital, consistant à éteindre tous les écrans au moins heure avant de dormir. Cette période pourrait être consacrée à des activités relaxantes – et culturelles par la même occasion – comme la lecture ou l'écoute de musique. L'idée d'interdire les smartphones, tablettes et autres écrans d'ordinateur dans la chambre d'un ado est également à creuser, car elle permettrait en plus de limiter la diffusion d'ondes pendant le sommeil.
Il est aussi recommandé d'éviter la consommation excessive de produits excitants (café, boissons énergisantes…) et leur absorption en fin de journée, et de pratiquer une activité physique régulière qui aiderait à mieux dormir, si elle n'est pas exercée après 20h. Faire du sport, c'est aussi une bonne façon de réduire son temps d'exposition à l'écran !
Il reste simplement aux parents à trouver les bons mots pour expliquer à leurs enfants combien ce couvre-feu digital pourrait être bénéfique pour eux.