On a beau s'être couché suffisamment tôt, lorsque c'est notre alarme qui nous arrache des bras de Morphée, le réveil s'annonce toujours difficile. À l'inverse, lorsque l'on se réveille naturellement, on se sent bien moins fatigué et abattu. Contrairement aux idées reçues, cette différence ne s'explique pas forcément par un simple manque de sommeil. Enfin, pas tout à fait, on vous explique pourquoi.
Une histoire de cycles
Même si l'on se lève à des heures pratiquement identiques en semaine et le week-end, le réveil sans alarme du week-end peut sembler beaucoup plus doux, et ce, sans forcément allonger considérablement la durée du sommeil. Surprenant ? Pas tout à fait !
Notre nuit de sommeil, nous le savons, comporte plusieurs phases et plusieurs cycles. Ainsi, notre sommeil se divise en différents cycles qui eux-mêmes comprennent différentes phases telles que le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Une fois un cycle terminé, un nouveau se met en place. On estime ainsi qu'un dormeur lambda connaît entre 4 et 6 cycles de sommeil par nuit.
Lorsque l'on se réveille naturellement, cela se produit généralement à la fin d'un cycle. Le corps et le cerveau ne sont pas brusqués. Ils s'éveillent lorsque le moment est le plus propice et le plus naturel pour eux de le faire. À l'inverse, lorsqu'on est réveillé par une contrainte extérieure telle qu'une alarme ou même des bruits parasites, il se peut que nous soyons extirpés de notre sommeil en plein milieu d'un cycle. C'est un véritable choc pour le corps et le cerveau qui ne sont évidemment pas prêts à sortir du sommeil à ce moment-là.
Le manque de sommeil accusé à tort
Prenons une image pour mieux comprendre cette situation. Imaginons que vous preniez le train pour vous rendre à Limoges, mais ce train, qui file tout droit vers Paris, ne s'arrêtera pas en gare. Le contrôleur vous annonce ainsi qu'il vous faudra sauter du train en marche pour descendre. L'atterrissage risque de s'avérer un peu brusque, n'est-ce pas ?
Voilà ce que ressent votre corps lorsqu'il doit s'éveiller brutalement en plein milieu d'un cycle. Un cycle est en cours et votre corps n'a pas prévu qu'il soit interrompu avant la fin. Se réveiller en plein milieu est aussi brutal et soudain que sauter d'un train en marche. Ainsi, lorsque le réveil sonne, on s'imagine souvent que l'on se sent fatigué à cause d'un manque de sommeil. En réalité, si un cycle est en cours, la phase de repos n'est pas totalement terminée.
Pourtant, si vous vous étiez réveillé légèrement plus tôt, à la fin d'une phase de sommeil, le réveil aurait pu s'avérer plus doux, même avec quelques minutes de sommeil en moins. Ce n'est donc pas forcément un manque de sommeil qui est à incriminer face à un réveil difficile, mais davantage le moment où il s'est produit.
Adopter une bonne hygiène de sommeil
Une façon simple et évidente de ne plus avoir à se réveiller en plein milieu d'un cycle est de se coucher plus tôt ! En effet, notre corps n'a pas prévu de dormir indéfiniment. Il doit simplement réaliser tous ses cycles pour nous assurer un repos de qualité.
Si, sans l'aide d'une alarme, vous dormez environ 8 heures par nuit, assurez-vous donc de vous coucher environ 8h30 à 9 heures avant que votre réveil ne sonne. Cela n'est pas toujours possible, bien entendu. Mais vous laisserez ainsi l'opportunité à votre corps de vous éveiller avant qu'une sonnerie ne le fasse.
Autre conseil : maintenez des horaires de coucher réguliers. Plus vous vous coucherez à heures fixes, plus le sommeil viendra naturellement.
Enfin, évitez tout ce qui pourrait venir perturber la production de mélatonine, connue aussi sous le nom d'hormone du sommeil. Consommation de caféine, lumière bleue des écrans (néfaste notamment pour le sommeil des ados), méfiez-vous des ennemis jurés de votre sommeil.