Il est loin le temps où le vidéoprojecteur était uniquement réservé aux professionnels et donnait des maux de tête à la poignée d'aficionados qui y voyaient malgré tout le futur. Aujourd'hui, il est utilisé au quotidien aussi bien par les gamers que par les mordus de home cinéma. Pour un meilleur confort et une meilleure immersion, ces derniers peuvent même désormais compter sur le vidéoprojecteur laser, un appareil qui ne fait plus aucun compromis sur l'image !
Fonctionnement d'un vidéoprojecteur laser
Il existe 5 technologies de vidéoprojection sur le marché grand public. Ce sont les tri-tubes, aujourd'hui pratiquement obsolètes ; le Digital Light Processing (DLP) ; le Liquid Crystal Display (LCD, et notamment le tri-LCD) ; le Silicon X-tal Reflective Display (SXRD) et le Digital Direct Drive Image Light Amplifier (D-ILA). Tous utilisent cependant la même source de lumière pour projeter les images, à savoir une puissante lampe à ultra haute-pression (UHP). Cette lampe possède plusieurs inconvénients, comme le nécessaire temps de chauffe, une relative faible durée de vie ou encore une illumination pas tout à fait uniforme. Pour pallier ces défauts, on a donc eu l'idée d'utiliser tout d'abord des LED, et ensuite un laser.
La dénomination "laser" d'un vidéoprojecteur tient ainsi seulement du fait que la source de lumière utilisée en est littéralement un. Il s'agit généralement d'une lampe laser à phosphore ou carrément d'une source laser à semi-conducteurs. Les deux remplacent avantageusement la lampe UHP en ce sens où ils sont plus lumineux, plus constants et plus durables. Autant dire le graal pour celui qui veut acheter un vidéoprojecteur pour son home cinéma !
Les principaux avantages du vidéoprojecteur laser
Pour les mordus de cinéma, le principal avantage d'un vidéoprojecteur laser est sans aucun doute la qualité d'image supérieure qu'il permet. Une colorimétrie riche, très homogène et réaliste associée à un contraste élevé en font l'arme ultime de l'amoureux du grand écran. L'utilisation d'un laser permet aussi d'ajuster avec une précision inégalée tous les paramètres de l'image, permettant ainsi aux plus exigeants d'obtenir un rendu à l'écran largement supérieur à ce que permettrait toute autre source lumineuse. De quoi finalement faire mentir ceux qui ont enterré trop tôt la vidéoprojection.
Au contraire d'une lampe UHP, un laser n'a pas besoin de temps de chauffe et peut immédiatement fonctionner de manière optimale. Sa forte luminosité (jusqu'à 4 000 lumens pour les modèles publics, 50 000 pour les professionnels) permet également plus de confort à l'utilisation : inutile d'avoir une pièce complètement plongée dans le noir pour regarder son film. Malgré cela, une source laser chauffe peu et un refroidissement passif suffit généralement à la maintenir à une température acceptable de fonctionnement. Exit donc l'exaspérant bruit du ventilateur qui mouline pour évacuer l'énorme chaleur dégagée par les lampes UHP et qui gâche toujours un peu le plaisir de visionnage.
Enfin, parce qu'il n'envoie de la lumière que quand c'est nécessaire, le laser est plus économique qu'une lampe, tout en ayant 3 à 4 fois sa durée de vie : 20 000 à 30 000 heures. Quand on connaît le prix d'une lampe UHP (d'une soixantaine d'euros à 400 euros), cela fait des économies et des soucis en moins !
Des inconvénients à prendre en compte
Mettre un laser sur un vidéoprojecteur, cela n'est nécessaire que lorsque l'on veut être intransigeant sur la qualité. La plupart des appareils équipés de cette technologie sont donc tous des modèles haut de gamme, autrement dit chers, avec des prix qui commencent à 2 000 euros. À ce tarif toutefois, il rendra votre cinéma privé exceptionnel.
Autre inconvénient pour les vidéoprojecteurs équipés de lampe laser à phosphore : elle a beau durer plus longtemps qu'une lampe UHP, il n'en demeure pas moins qu'elle a aussi une fin de vie. Le remplacement se fait alors uniquement chez le fabricant avec un coût qui s'en ressent. Une source laser à semi-conducteur, elle, n'a pas besoin d'être remplacée, sauf en cas de dysfonctionnement, auquel cas la facture s'avèrera, elle aussi, assez salée.