Le gratte-ciel new-yorkais

Quand on pense à New-York, une image nous vient subitement à l’esprit : celle de ses immenses buildings qui découpent l’horizon. Mais les gratte-ciels de NYC n’ont pas toujours été là et leur histoire est rythmée par le développement de l’économie et le besoin d’espace croissant. Toujours plus haut, grâce aux innovations technologiques qui se succèdent, le gratte-ciel est un véritable défi architectural et il a été - et est toujours - l’objet de nombreuses discussions.

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Le gratte-ciel new-yorkais

Ancrés dans la culture populaire, les gratte-ciels de New York sont indissociables de la ville. Ces buildings colossaux, destinés au départ à accueillir des bureaux, ont évolué au fil des années jusqu’à devenir des habitations très prisées par les habitants de la ville.

De leur apparition à la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, ils ont changé mais restent le symbole de la puissance économique américaine. On retrace leur histoire en détaillant leurs spécificités, avant de s’intéresser aux gratte-ciel les plus fameux de la Big Apple.

L’origine des gratte-ciels new-yorkais

Si l'on pense spontanément à New York quand on évoque les gratte-ciels, c’est pourtant à Chicago que sont apparues les premières constructions de ce genre, dès le début des années 1890. Bien vite, New York rattrape son retard jusqu’à devenir, en l’espace d’un siècle, la troisième ville au monde avec le plus de gratte-ciels, derrière Hong Kong et Dubaï.

On qualifie aujourd’hui de "gratte-ciel" un immeuble de plus de 150 mètres de hauteur, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les premiers édifices à s’élever vers le ciel mesuraient moins de 50 mètres de haut. Puis, bien vite, la course à la plus haute tour fut lancée. Ces immenses bâtiments répondaient à un besoin d’espace croissant à New York, devenue la place forte de l’économie américaine.

Le manque de terrains constructibles – rappelons que c’est une île – et l’augmentation du nombre d’habitants ont poussé les architectes à construire à la verticale, pour héberger les bureaux des entreprises sans cesse plus demandeuses. Pour les entreprises, héberger le siège d’une activité au sein d’un gratte-ciel était également un signe de puissance, utilisé pour promouvoir une marque. C’est encore le cas aujourd’hui !

On note plusieurs phases dans l’histoire des gratte-ciels new-yorkais : l’essor des constructions au début du XIXe siècle, suivi d’un arrêt brutal à la suite de la crise économique des années 1930 (la Grande Dépression). S’ensuit une reprise des constructions dans les années 1960 avec des bâtiments inspirés de l’architecture de style "International", avant que le style "Postmoderne" ne prenne le dessus dans les années 1980.

Les gratte-ciels de New York sont très prisés par les plus fortunés, notamment pour la vue imprenable qu’ils offrent sur la ville, et on y trouve encore les bureaux de certaines des plus grosses entreprises mondiales.

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Un défi architectural et des innovations permanentes

Avant l’avènement du gratte-ciel, New York ne comptait que des bâtiments relativement bas, c'est-à-dire plus proches du sol et plus stables. La construction de ces buildings fut donc un véritable défi architectural, rendu possible par les évolutions technologiques de l’époque. Pour résister au vent, les tours doivent être posées sur des fondations très profondes, ce qui implique de devoir creuser loin dans la terre. Des caissons évitant les inondations potentielles lors de ces travaux ont été conçus dès 1930, pour affronter ce problème.

Pour supporter le poids d’un tel bâtiment, une structure métallique est utilisée et elle est épaulée par des renforcements internes, qui la rendent moins vulnérable aux bourrasques. De plus, l’une des inquiétudes majeures concernant les premiers gratte-ciels concernait le risque d’incendie, ce qui a poussé les ingénieurs à créer de nombreuses solutions d’ignifugation pour minimiser les risques.

Les gratte-ciels ont également apporté avec eux de multiples innovations, comme les ascenseurs nécessaires pour accéder aux étages les plus élevés, de nouvelles techniques de chauffage pour les grands espaces ou des installations électriques capables d’alimenter l’ensemble du bâtiment.

Qualifiés de monstres par certains artistes et intellectuels lors de leurs apparitions, et critiqués pour leur caractère oppressif, la pollution qu’ils généraient et leur impact négatif sur les logements alentours (du bruit, un manque de soleil), ces immeubles colossaux n’en restent pas moins des merveilles d’architecture et des témoins de l’évolution économique de la première puissance mondiale et de sa ville-phare.

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Les plus célèbres gratte-ciels de New York

Pendant longtemps, le symbole de New York a été le World Trade Center, deux tours jumelles détruites lors des attentats du 11 septembre 2001. Désormais, les gratte-ciels les plus connus de la Grosse Pomme sont :


  • Le One World Trade Center, plus haute structure de N.Y avec ses 541 mètres de hauteur, qui se situe sur le site des anciennes Twin Towers.

  • La tour de Central Park, avec 472 mètres de haut, qui est un gratte-ciel résidentiel offrant une vue sur le fameux parc.

  • L’Empire State Building, construit en 1931, qui reste un emblème de la ville avec son style Art Déco et ses 381 mètres de hauteur.

  • Le Chrysler Building, terminé en 1930, qui fut le plus haut bâtiment du monde après la tour Eiffel, avec 319 mètres de haut, jusqu’à l’arrivée de l’Empire State Building.

  • Le Flat Iron Building, érigé en 1903, connu par tous les new-yorkais pour son style atypique, qui lui a valu ce surnom de "fer à repasser". À noter qu’il ne mesure que 87 mètres, ce qui était tout de même impressionnant à l’époque.

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