5 détails que vous ignorez sur la colocation

Devenir colocataire procure de nombreux avantages et le principe fait de plus en plus d'adeptes. Mais ce que tout le monde ne sait pas, c'est qu'il y a plus de femmes que d'hommes en colocation, que les générations se mélangent de plus en plus, et que partager un toit permet aussi de partager sa passion.

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5 détails que vous ignorez sur la colocation

Entre crise du logement, hausse des loyers et peur de la solitude, la colocation n'a jamais été aussi tendance. Elle suit la courbe de progression du nombre de célibataires et il n'est plus étonnant aujourd'hui de voir des gens très différents emménager ensemble, pour le meilleur et pour le pire.

Il faut reconnaître que partager son logement procure de nombreux avantages, à commencer par une réduction des coûts en raison du partage des frais (loyer, charges, ameublement...), mais aussi pour profiter d'un logement plus grand ou mieux situé.

Mais saviez-vous que la colocation attire en majorité des femmes, qu'elle séduit les plus de 40 ans ou encore qu'elle se pratique parfois en fonction des centres d'intérêts ? Le site Appartager.com nous fait profiter de son expérience et nous dévoile 5 détails dont on ne se doute pas toujours sur le principe de la colocation.

1/ Partager le même toit et la même passion

La vie quotidienne en communauté n'est pas toujours simple, alors autant mettre toutes les chances de son côté. Le meilleur moyen de bien s'entendre avec ses colocataires est d'avoir les mêmes centres d'intérêts (sport, musique, peinture, informatique...).

Il existe ainsi des colocations entre entrepreneurs du même secteur, appelées des "hacker houses". Le principe : profiter de la proximité de gens ayant la même passion pour piloter son entreprise. Cette colocation permet en outre de profiter de compétences variées à domicile, et donc de gagner du temps.

La hacker house est également une alternative intéressante pour mutualiser, non seulement son logement, mais aussi la partie dédiée à son activité : bureau, atelier, studio de création...

2/ Une majorité de femmes plus jeunes

Le mythe du colocataire masculin, qui vit avec ses potes pour partager ses soirées pizzas, vient de s'effondrer. Un sondage du site Appartager révèle que 52% des colocataires sont des... colocatrices ! Ces femmes ont en moyenne 26 ans (28 pour les hommes) et sont donc majoritaires dans les profils de locataires en groupe. En revanche, elles disposent souvent d'un budget moindre que leurs homologues masculins, mais reçoivent davantage de propositions de logement (certaines annonces sont même exclusivement réservées à la gent féminine, les filles préférant rester entre elles).

Même dégradation pour le mythe de l'étudiant qui partage son logement : la majorité des colocataires est aujourd'hui constituée de salariés. Fini donc le cliché de l'étudiant mâle fauché et bruyant qui effraie tant les propriétaires.

3/ Le phénomène touche les quadragénaires

Une fois encore, l'image des colocataires jeunes et insouciants risque de faiblir. Plus de 7% des colocataire auraient plus de 40 ans. En cause : l'augmentation simultanée des loyers et du nombre de divorces.

En effet, près de 60% des colocataires quadras sont divorcés. Après avoir quitté le domicile conjugal, ils doivent faire face à des logements de plus en plus coûteux et se tournent donc vers la colocation. Une bonne façon, en outre, de combler un vide dans leur nouvelle existence, à tel point que plus de 40% des quadras espèrent faire ainsi des rencontres.

L'autre raison de cette augmentation de l'âge est le vieillissement des célibataires, due à l'allongement de la durée des études, mais aussi à la "mode" du célibat, ce dernier étant associé à la liberté et à une certaine indépendance.

4/ La colocation intergénérationnelle fait des émules

Quand on prend de l'âge, les choses se compliquent : le logement devient trop grand, la retraite est parfois assez maigre, la solitude s'installe... Autant de bonnes raisons d'accueillir un locataire plus jeune. Cette colocation entre générations a le vent en poupe.

Le colocataire d'une personne âgée peut lui apporter de nombreux avantages, au-delà du simple partage des frais : rester à domicile et éviter la maison de retraite, gagner en sécurité et faciliter sa mobilité, éviter la solitude en gardant un lien social...

En parallèle, le jeune locataire peut se loger pour un loyer modéré (parfois très modeste, contre services rendus), mais aussi profiter de l'expérience d'un senior à la maison. Entraide, respect, ouverture, sont les maîtres mots de ce type de relation. Comme le souligne la porte-parole du site Appartager : "C'est une belle aventure humaine, un échange extrêmement utile pour la société et qui permet de réunir deux groupes de la société apparemment très éloignés et qui ne se rencontrent jamais".

5/ Il vaut mieux laisser les colocataires faire les visites

Voilà qui va soulager les propriétaires de logements partagés : il existe trois principales raisons qui peuvent les pousser à confier les visites de leur bien aux colocataires déjà en place.

La première est un gain de temps évident. Pas de rendez-vous à prendre, pas de visite à conduire. Surtout que trouver la perle rare ne se fait pas en quelques heures (entre 2 et 4 semaines en moyenne). Il est donc judicieux de déléguer les visites à ses locataires, mais aussi la rédaction de l'annonce, le choix du média (journal, site internet...) et la sélection des réponses.

Le propriétaire augmente ainsi les chances que le nouveau colocataire soit fiable et solvable. En laissant les autres locataires décider de leur futur compagnon de vie, il s'assure de leur vigilance. Car les occupants sont les plus à même de choisir qui sera le meilleur candidat. A noter d'ailleurs que c'est la sympathie qui, à 33%, est le plus grand critère de sélection.

Enfin, laisser les visites aux actuels locataires permet d'éviter les frais d'une agence immobilière (entre 8 et 15% du loyer annuel). Cette économie non négligeable est à mettre évidemment dans la balance, face aux avantages procurés par un professionnel.

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