Isolation thermique : bien choisir l’épaisseur de l'isolant

Quelques degrés. En plus ou en moins, selon la saison. Tel est l’objectif d’une bonne isolation. Mais quand on décide de faire quelques travaux, il faut savoir déterminer l’épaisseur de l’isolant que l’on va utiliser. Réglementation, matériaux, critères de calcul : voici quelques règles pour réussir l’isolation thermique de votre habitat.

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Isolation thermique : bien choisir l’épaisseur de l'isolant

C’est formel, votre logement a besoin d’un coup de jeune et d’être correctement isolé. L’intérêt d’une bonne isolation est en effet multiple : gain de température en hiver, maintien de la fraîcheur en été, économies d’énergie, contrôle de l’humidité, le tout pour un confort optimal tout au long de l’année. Si vous avez décidé de vous lancer vous-même dans les travaux d’isolation, vous avez besoin de connaître quelques détails essentiels, notamment l’épaisseur de l’isolant. Un détail qui a son poids et qui va faire toute la différence.

La réglementation thermique en vigueur

La réglementation thermique en France, qui concerne surtout les logements neufs, vise à encadrer la consommation d’énergie, aussi variée soit-elle : chauffage, ventilation, eau chaude ou encore éclairage. Ces règles apparues dans les années 1970 ont pour but de réduire la facture énergétique des foyers.

Successivement mise à jour, la réglementation thermique s’est renforcée avec la dernière version, la RT2012 et son concept de BBC (bâtiment basse consommation), son label écologie et sa nouvelle norme isolation. Avec elle, la consommation d’énergie primaire est abaissée à 30 kilowatts/heure d'énergie primaire, par m² et par an.

La future norme RT2020 visera le bâtiment à énergie positive et misera sur les énergies renouvelables. Cette réglementation conseille l’utilisation de nouveaux matériaux d’isolation, de vitrages isolants, chauffants et rafraîchissants, ou encore de volets qui s’adaptent à la position du soleil. L’idée principale étant d’accumuler la chaleur, voire de produire de l’énergie.

Des paramètres importants à prendre en compte

Avant de procéder au moindre calcul, il convient de déterminer quelle partie de son habitation on souhaite isoler. Murs, sol, plafond…, autant de paramètres qui vont influer sur la technique et l’isolant thermique utilisés.

Une fois ce paramètre établi, il faudra étudier attentivement l’environnement : le lieu est-il humide ? Les murs sont-ils en contact avec l’extérieur ? Quelle température atteint-on à la saison froide ? Le toit est-il en parfait état ? Autant de questions (et bien d’autres) à se poser pour obtenir de maximum de renseignements sur les conditions auxquelles le logement est soumis.

Enfin, on décidera quel matériau on désire privilégier, en fonction de l’objectif des travaux, de la partie à isoler, mais aussi de son budget.

isolation

Des critères pour calculer l’épaisseur de l’isolant

Il existe une formule pour calculer l’épaisseur idéale de l’isolant thermique. Cette règle de calcul prend en compte deux critères incontournables : le pouvoir isolant (R) et la conductivité (λ). Cette formule est la suivante : e = R x λ x 100.

Le pouvoir isolant, ou résistance thermique R, est exprimée en m².K/W. Elle indique la résistance d’un matériau aux flux de chaleur. La conductivité thermique, ou lambda λ, s’exprime en W/m.K. Elle représente la capacité d'un matériau à conduire la chaleur. Cette caractéristique intrinsèque d'un isolant est simple à comprendre : plus la valeur λ est faible, plus le matériau est performant.

On comprend ainsi que, pour qu’un isolant soit efficace, sa conductivité doit être faible tandis que sa résistance doit être forte.

Les solutions d’isolation thermique par l’intérieur

Les travaux d’isolation par l’intérieur sont bien souvent les plus efficaces. Reste à choisir les bons matériaux pour isoler ainsi son habitation. Il en existe plusieurs mais tous ne présentent pas les mêmes avantages. Voici les spécificités des isolants les plus couramment utilisés.


  • La laine de verre : très abordable financièrement, elle est majoritairement utilisée. Efficace tant au niveau thermique qu’acoustique, elle présente l’inconvénient de mal absorber la vapeur d’eau et d’être peu efficace en été. En outre, elle suscite un débat écologique en raison du sable (silice) qu’elle utilise pour sa fabrication.

  • La laine de roche : elle possède les mêmes propriétés que la laine de verre, en plus d’être incombustible et peu abîmée par les rongeurs. En revanche, elle est irritante, voire cancérogène.

  • Les isolants naturels : ouate de bois, laine de bois, lin, chanvre, lin, laine de coton, laine de mouton, métisse, liège... Très efficaces, ils sont abordables et sans impact sur la santé.

  • Les plastiques alvéolaires : le polystyrène expansé ou extrudé, mais aussi le polyuréthane offrent de bonnes performances, notamment pour les isolations sous chape. En revanche, ce sont des matériaux non perspirants (ils laissent mal passer l’humidité à travers leur épaisseur).

  • Le doublage collé : cette technique d’isolation consiste à coller un matelas de laine de verre rigide sur une plaque de plâtre. En une pose unique, on obtient un isolant efficace sur les plans thermique et phonique.

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