États-Unis : tout un quartier résidentiel imprimé en 3D

Au Texas, patiemment expulsé à travers les têtes de gigantesques imprimantes 3D, c'est tout un pâté de maisons qui prend forme petit à petit !

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États-Unis : tout un quartier résidentiel imprimé en 3DPhoto : lennar.com

L'impression 3D appliquée à la construction n'est pas chose nouvelle. À Nantes, en 2018, un logement HLM a déjà pu voir le jour grâce à cette technologie. Depuis, les avancées dans le domaine sont telles que certaines start-up proposent désormais d'imprimer sa maison en 8 heures seulement tandis qu'aux États-Unis, c'est tout un quartier qui est en cours d'impression en 3D, dans ce qui est voué à devenir le plus grand lotissement imprimé au monde.

L'histoire se passe à Georgetown, petite ville du Texas, dans la communauté de Wolf Ranch. C'est là que Lennar, un géant américain de la promotion immobilière, a décidé de bâtir tout un quartier résidentiel à l'aide de l'impression 3D dans ce qu'il a baptisé le "Genesis Collection". Pour ce faire, le promoteur immobilier s'est tourné vers le spécialiste de l'impression d'infrastructures américain Icon. L'objectif : faire "sortir de terre" 100 maisons dessinées en collaboration avec le cabinet d'architecture danois Bjarke Ingels Group.

L'impression des maisons est réalisée par des imprimantes géantes baptisées Vulcan et capables de construire une habitation à un étage en 3 semaines, à l'aide d'un mélange de béton breveté appelé Lavacrete. La composition spécifique de ce matériau le rend résistant à l'eau, au feu, aux termites et à la moisissure. En complément, le Lavacrete est également appliqué de façon à créer des murs arrondis et creux. Cette dernière particularité permet par la suite d'y insérer les matériaux adéquats si nécessaire, afin d'améliorer l'isolation de la maison, tant phonique que thermique.

Chaque maison de ce quartier pas comme les autres a une surface comprise entre 146 et 196 m², et comprend entre trois et quatre chambres pour une à trois salles de bain. Ces habitations sont conçues pour être non seulement durables, mais aussi résilientes face aux conditions climatiques extrêmes, notamment contre les ouragans qui frappent de plus en plus fréquemment cette région du Texas.

De l'aveu du promoteur, l'impression 3D a permis de réduire significativement les coûts ainsi que les temps de construction, tout en diminuant l'empreinte carbone du chantier. Il met en vente les maisons à un prix variant de 400 000 à 560 000 dollars, soit, approximativement, entre 365 700 et 512 900 euros.

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