Pourquoi dort-on moins bien dans un endroit nouveau ?

Il nous est tous arrivés de connaître des nuits plus agitées lorsqu'on se retrouve dans un lit qu'on ne connaît pas. L'explication tient dans le fonctionnement de notre cerveau face à l'inconnu, une réaction ancrée en nous depuis des millénaires.

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Pourquoi dort-on moins bien dans un endroit nouveau ?

Nombreux sont celles et ceux qui éprouvent des difficultés à bien dormir dans un lieu nouveau, la nuit de leur arrivée. Que ce soit dans une résidence de vacances, un hôtel ou même chez des proches, rien n'y fait. Léger, ponctué de réveils, le sommeil tarde à venir. En bref, il est de piètre qualité. Mais le saviez-vous, cet effet n'est pas propre aux humains et se retrouve également chez nos amis les animaux. Intrigués, les scientifiques ont alors décidé de lui trouver des explications, mais aussi un nom, le "first night effect" ou "effet de la première nuit" en français.

Quand le cerveau réagit aux stimulations

En 2016, l'équipe de chercheurs de Masako Tamaki s'est ainsi donné pour mission de déjouer les secrets de ce trouble du sommeil transitoire. Ils ont alors analysé les réactions du cerveau de 11 sujets endormis face à différents stimuli tels que le bruit.

L'équipe a ainsi pu observer que les deux hémisphères du cerveau ne réagissaient pas de la même manière. L'hémisphère gauche semblait ainsi plus sensible que l'hémisphère droit aux différentes stimulations. Il faisait notamment en sorte de déclencher l'éveil du corps du patient plus rapidement face à elles.

Un mécanisme ancré dans nos gènes

Un mécanisme finalement loin d'être inconnu des scientifiques. Car cette réaction est en fait ancrée en nous depuis des millénaires. Les humains, pour assurer leur survie, ont eu besoin de repérer les prédateurs puis de les fuir rapidement, y compris pendant les phases de sommeil.

Lorsque nous dormons dans un nouveau lieu, loin de nos repères, ce même mécanisme se mettrait alors en place. Ne sachant pas si l'endroit est sécurisé, l'hémisphère gauche de notre cerveau déclencherait cette hyper-vigilance caractéristique, avant de la relâcher les nuits suivantes lorsque le lieu nous paraît familier et donc, sans danger.

Un système bien huilé qui, s'il nous empêche de dormir à poings fermés dans un lieu nouveau, aura au moins eu le mérite d'assurer notre survie jusqu'ici. Une bonne raison de l'accueillir désormais avec davantage de bienveillance et de tolérance pour tout ce qu'il a fait pour nous.

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