Le lycée est derrière soi, la vie sur le campus peut commencer. C'est un moment important dans la vie d'un étudiant. Première étape : trouver un logement sur place. Mais dénicher une location abordable en ville n'est pas facile et peut se révéler onéreux. Or, chacun sait que d'autres postes de dépenses se présenteront : alimentation, entretien, etc. Les parents sont mis à contribution, mais il faut, si possible, trouver un apport extérieur et des solutions pour faciliter les choses. Entre allocations, coups de pouce ponctuels et aides à l'installation, il est possible de régler partiellement le problème. Pour vous en sortir plus aisément, voici notre petit guide des aides financières pour un logement étudiant.
L'Aide Personnalisée au Logement (APL)
L'APL est perçue par de nombreux foyers français et les étudiants peuvent y avoir droit également. Il faut pour cela ne pas dépasser un plafond de ressources fixé par la CAF (Caisse d'Allocations Familiales), payer son loyer et occuper un logement faisant l'objet d'une convention avec l'État. L'APL étudiant ne peut être perçue que pour un logement principal et est recalculée tous les trois mois. Elle est directement versée au propriétaire.
Si elle ne couvre pas l'intégralité du loyer (c'est une aide qui peut représenter entre 100 € et 250 € par mois), elle permet néanmoins d'alléger la facture et de s'acquitter des frais annexes, comme assurer son logement étudiant. Lorsqu'un locataire n'est pas éligible à l'APL, il peut éventuellement prétendre à l'ALS, l'Allocation de logement à caractère social.
L'Aide Personnalisée au Logement (APL) Colocation
Beaucoup d'étudiants optent pour la colocation. Il s'agit de louer un logement à plusieurs et de se partager le loyer. Il est même possible d'opter pour une colocation transgénérationnelle, d'ailleurs. Si vous êtes dans ce cas, il est également possible de percevoir l'APL. Pour cela, le nom de chaque colocataire doit figurer sur le bail de location. Et chacun d'entre eux doit remplir son propre dossier de demande en indiquant sa part du loyer.
Que ce soit pour l'APL étudiant, l'APL colocation, ou l'ALS (que peuvent également percevoir les colocataires), vous pouvez effectuer une simulation sur le site de la CAF pour connaître le montant susceptible de vous être attribué. Si vous n'êtes pas allocataire, il conviendra de créer votre espace personnel afin de pouvoir déposer votre demande.
Le dispositif Loca-Pass
Dispositif géré par Action-Logement, l'Avance Loca-Pass est un prêt à 0 % qui va vous permettre de verser une partie ou la totalité de votre dépôt de garantie. Il vous faut pour cela être étudiant salarié ou boursier de l'État français. Les colocataires peuvent également bénéficier d'une avance Loca-Pass, au prorata de leur part.
La garantie Visale
Gagner la confiance des bailleurs est extrêmement difficile, ce n'est un secret pour personne. Ils sont de plus en plus exigeants sur les garanties et il est parfois pratiquement impossible au candidat locataire de remplir les conditions exigées. Surtout lorsqu'on est étudiant. Là encore, Action Logement peut intervenir, avec le dispositif Visale. Il s'agit d'une caution locative étudiante totalement gratuite. Le propriétaire a l'assurance de percevoir ses loyers, même en cas de défaillance du locataire. Comme pour les dispositifs précédents, il est possible de faire une simulation afin de savoir si l'on est éligible.
Les Crous
Les Crous (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) disposent d'un parc de 175 000 logements en France, proposés à des tarifs préférentiels pour les étudiants boursiers. Malheureusement, la demande est bien supérieure à l'offre. Mais, même si un étudiant ne trouve pas son logement par ce biais, il peut bénéficier de certaines aides financières, parfois différentes selon les régions. Il existe notamment le FNAU (Fonds National d'Aide d'Urgence) permettant aux étudiants les plus précaires de faire face à leurs dépenses. Cela peut prendre la forme d'une aide ponctuelle allant jusqu'à 3 071 euros maximum, ou annuelle, pour un montant de 6 335 euros maximum.
Si des difficultés de règlement du loyer apparaissent, il ne faut surtout pas hésiter à le solliciter. Ces aides d'urgence sont octroyées après passage en commission. Il est donc important de se rapprocher de son Crous afin de connaître les coups de pouce auxquels on peut prétendre.
Le Fonds de Solidarité Logement (FSL)
Les étudiants en difficulté financière peuvent également faire appel au Fonds de Solidarité Logement. Celui-ci est géré par les départements. Il leur faut se rapprocher d'un(e) assistant(e) social(e) afin d'instruire un dossier de demande, qui sera ensuite remis au service concerné par ses soins.
Le prêt étudiant garanti par l'État
De nombreux établissements bancaires sont susceptibles d'octroyer des prêts étudiants, garantis par l'État. Ils sont accessibles aux étudiants français ou ressortissants de l'espace économique européen (EEE) résidant en France depuis au moins 2 ans.
Ces prêts ont la particularité d'être accordés sans justificatifs de revenus ni caution et ne font l'objet d'aucun plafond de ressources. Leur principal intérêt consiste dans le fait que leur remboursement peut être différé pour ne commencer qu'après la fin des études. Attention, ils ne sont pas gratuits et leur taux d'intérêt est librement fixé par les banques. Mais cela peut permettre d'envisager plus sereinement son cursus, en ne remboursant son emprunt qu'une fois établi dans la vie active.
Le logement étudiant, un budget important à planifier en amont
La sérénité et la réussite d'un parcours universitaire dépendent en grande partie du logement. Il est donc important de s'affranchir dès le départ d'un maximum de contraintes et d'angoisses à son propos. Dès que vous êtes fixé sur votre avenir universitaire, prenez les devants et collectez un maximum de renseignements. Vérifiez immédiatement à quelles aides vous pouvez prétendre afin d'établir votre budget. Sachez par ailleurs qu'outre les dispositifs présentés ici, certaines aides locales, départementales ou régionales peuvent être disponibles.
Les étudiants boursiers sont automatiquement exonérés des frais de scolarité. Mais il faut savoir qu'il est néanmoins possible à ceux qui ne le sont pas d'effectuer une demande d'exonération auprès de leur établissement, motivée bien sûr.
N'hésitez donc pas à prendre tous les renseignements nécessaires dans le secteur géographique où vous allez étudier. Les Crous sont entre autres là pour cela, tout comme les CIDJ (Centre d'information et de documentation jeunesse).