Comment poser du parquet en chêne massif ?

Poser un parquet en chêne massif ne demande pas une grande expertise, mais un minimum de savoir. Trois méthodes de pose, plusieurs techniques d'alignement des lames, et un important travail de préparation avant de s'y mettre. Installé correctement, votre parquet en bois massif durera des générations.

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Comment poser du parquet en chêne massif ?

Choisir de poser un parquet en chêne massif chez soi, c'est se diriger vers un matériau traditionnel et naturel. Cette option a de nombreux avantages : une grande stabilité, une certaine durabilité et la possibilité d'une future rénovation. Un parquet en bois massif peut ainsi traverser plusieurs générations. Sans oublier l'ambiance chaleureuse qu'il apporte au foyer, avec son style à la fois classique et inimitable.

Poser du parquet : préparation de la pièce

Vous venez d'acheter un parquet en chêne massif brut ? Il ne reste plus qu'à le poser. Mais avant cela, quelques préparations sont indispensables.

D'abord, votre sol doit être parfaitement propre, rien ne doit l'encombrer, toutes les plinthes doivent être démontées. Vous devez vous assurer de l'absence d'humidité. Si le support est en dalle béton, l'humidité doit être inférieure à 2,5 %. Pour un béton neuf, prévoyez trois semaines de séchage pour une chape de 4 cm. La température ambiante de la pièce doit idéalement avoisiner les 20°C et les lames doivent y être entreposées à l'avance, afin de les porter à une température d'au moins 15°C.

Bien entendu, vous devez également être certain de la planéité du sol. Celle-ci se contrôle en plaçant une règle dans différents endroits de la pièce. Les éventuels creux ne doivent pas dépasser 5 mm sous une règle de 2 mètres, sinon un ragréage sera nécessaire.

Une fois votre pièce prête à accueillir votre nouveau parquet, il ne reste plus qu'à procéder étape par étape, en fonction de la méthode de pose choisie.

La pose clouée, collée ou flottante

La technique la plus traditionnelle de pose de parquet en bois massif est la pose clouée sur des barres en bois appelées lambourdes. Tous les 40 cm, vous installez les lambourdes, parallèles les unes aux autres. Vous les clouez ou vissez au sol, puis vous posez les lames en chêne, perpendiculairement par rapport aux lambourdes. Vous les clouez à leur tour dans ces dernières. Débutez le long du mur, en n'oubliant pas de disposer des cales entre le mur et les lames : celles-ci laisseront un espace de dilatation.

Si vos lames sont suffisamment fines, vous pouvez également les coller au sol. Pour cela, commencez par d'abord poser la première rangée, en l'alignant bien à l'aide d'une règle, afin de ne pas suivre les éventuelles irrégularités du mur. Laissez sécher une journée et le lendemain, poursuivez la colle, en vous référant désormais à cette première rangée bien droite et bien fixe. Alternez entre pose de colle et pose de lame, pour progresser lentement, mais sûrement.

Il existe une troisième technique : la pose flottante. Plus rapide et simple, elle consiste à installer une sous-couche isolante de liège ou de mousse, avant de déposer les lames, sans les fixer au sol. Cette méthode est néanmoins déconseillée par les spécialistes, puisque le chêne massif est un matériau vivant, qui peut se transformer à cause de l'humidité, et donc bouger. Si elles ne sont pas fixées, les lames risquent de tuiler à cause des variations hygrométriques.

parquet de cuisine

Différents types de pose décorative du parquet

Une fois votre premier rang bien fixé, le reste de la mise en œuvre est assez simple. Il ne vous reste plus qu'à choisir le type de pose souhaité, car il en existe plusieurs.

Vous pouvez décider d'aligner vos lames à "l'anglaise" (ou à coupe perdue), c'est-à-dire à l'avancée, sans faire attention à l'emplacement des joints d'extrémités. Si vous préférez une finition plus structurée, la "coupe de pierre" consiste en des lames droites et parallèles, avec des joints alternés un rang sur deux.

Parmi les plus élaborés : la pose "à bâtons rompus", où les lames sont placées en chevrons, perpendiculaires les unes aux autres, le petit côté d'une lame s'assemblant au grand côté d'une autre. Mais également la technique à "point de Hongrie", qui ressemble à la version précédente, en chevrons, mais où les extrémités des lames sont coupées à 45° afin de s'assembler en pointes.

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