Avide de gloire et de richesse, Honoré de Balzac a mené de front plusieurs activités (libraire, éditeur, imprimeur...) qui l'ont conduit à la faillite. Criblé de dettes, poursuivi par les créanciers et menacé de saisie de sa maison de Sèvres, il s'installa à Passy le 1er octobre 1840.
L'écrivain loua ce logement sous un faux nom, "M. de Breugnol" : c'était, en réalité, le nom de sa gouvernante (et maîtresse). Il passa sept années dans cet appartement de 5 pièces en rez-de-jardin, situé au deuxième étage d'une maison cossue. L'accès n'était autorisé que par mot de passe. Son séjour fut comme une parenthèse de sobriété dans une vie faite d'excès et de tumulte.
Une maison de campagne aux portes de Paris

L'appartement loué par Balzac était l'ancienne "folie" d'un hôtel particulier. A l'époque, le terme désigne une habitation de "plaisance" ou encore de villégiature. A l'écart de l'agitation urbaine, ce type de maison de campagne permettait de recevoir en toute discrétion. Aujourd'hui encore, cette demeure du 16ème arrondissement de Paris, avec sa vue imprenable sur la Tour Eiffel, ne manque pas de charme.
Un jardin romantique

Tandis que dans les étages inférieurs, les pièces étaient louées à des familles ou à des artisans, Balzac profitait, à son niveau, d'un joli petit jardin, véritable écrin de verdure en pleine ville. L'écrivain disait alors vivre dans son "trou de Passy, comme un rat", mais aujourd'hui, nombreux sont ceux qui voudraient d'un tel trou au cœur de Paris.
Un appartement plutôt spacieux

L'appartement de Balzac comprenait cinq pièces, ainsi qu'une cuisine et deux petits cabinets. C'est en ces lieux que le romancier écrivit "La Rabouilleuse", "Une ténébreuse affaire", "Le Curé de village" et bien d'autres ouvrages, puisant son inspiration dans le calme de la nuit. En 1845, il raconte que son travail consiste à se lever "tous les soirs à minuit, travailler jusqu'à huit heures, déjeuner en un quart d'heure, travailler jusqu'à cinq heures, dîner, se coucher et recommencer le lendemain". Avec un tel agenda, on imagine qu'il profitait peu des pièces à sa disposition.

On peine d'ailleurs à imaginer l'agencement et la décoration des pièces à l'époque. A part les cheminées qui trônent dans les salons et le magnifique parquet massif en point de Hongrie, il ne reste pas grand-chose de la période balzacienne. Ce que l'on sait, c'est qu'il mena ici une existence ascétique, presque monacale, exclusivement tournée vers son travail. Une description qui cadre mal avec sa réputation d'homme fantasque au train de vie fastueux, aussi gourmand de femmes que d'argent et d'honneurs.
Le cabinet de travail

Le bureau de l'écrivain était donc certainement la pièce dans laquelle il passait le plus de temps. Ce cabinet de travail, que Balzac appelait sa "prison" ou encore sa "cellule", était en effet d'une grande sobriété : une petite bibliothèque, une cheminée, un buste de marbre réalisé par David d'Angers, un crucifix signé Bouchardon.

Véritable bourreau de travail, écrivant 16 à 20 heures par jour, Balzac pouvait réécrire la même page une vingtaine de fois. Pendant sept ans, il écrivit avec acharnement jour et nuit. Stimulé par des litres de café, c'est dans ce fauteuil, penché sur cette petite table, à la lueur d'une lampe, que le romancier à la robe de chambre blanche conçut son chef d'œuvre, "La Comédie humaine".
Une seconde porte pour s'échapper

La maison à étages possède une autre entrée qui donne en contrebas sur la rue Berton : Balzac s'en servait pour fuir les importuns. Le romancier n'avait qu'à descendre l'escalier intérieur pour rejoindre une petite cour, ouvrir la grande porte et disparaître dans les ruelles.
Balzac quitta Passy en 1847 pour aménager la chartreuse Beaujon, rue Fortunée, à Paris. Il en fit un lieu extravagant, richement décoré de meubles précieux et de tableaux de maîtres, grâce à l'argent de la comtesse Hańska dont il était follement épris depuis des années. Après avoir épousé la comtesse pendant un long séjour en Ukraine, il rentra avec elle dans son luxueux "palais" parisien, malade et endetté. C'est là que s'éteignit le romancier le 18 août 1850, à l'âge de 51 ans.
Pour visiter la Maison de Balzac :
47, rue Raynouard - 75016 Paris
Ouvert de 10h à 18h (fermé le lundi).
Entrée gratuite.


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