Comment décliner une invitation sans perdre ses amis

Le problème quand on est vraiment bien chez soi, c’est qu’on a pas forcément envie d’aller chez les autres. Pourtant, une vie sociale digne de ce nom vous confronte un jour ou l’autre à des invitations, qu’il vous faut alors (parfois) refuser.

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Comment décliner une invitation sans perdre ses amis

Fatigue passagère ou lassitude définitive, les raisons ne manquent pas pour avoir envie de rester tranquillement à la maison. Pourtant, vos amis pensent à vous et régulièrement, des invitations à dîner tombent comme une mouche dans le potage. Attention, si cet état dure depuis plusieurs semaines, la neurasthénie vous guette et vous devriez consulter un spécialiste pour éviter la dépression nerveuse. Si en revanche, il ne s’agit que d’une question de confort, tout à fait temporaire, autorisez-vous ce petit plaisir : refusez !

Répondez en toute bonne foi

On vous convie à un apéritif, un dîner, un brunch… et justement, vous n’êtes pas disponible. Pas de panique, restez naturel : déclinez simplement l’offre en disant toute la vérité. Au téléphone, un simple "nous avons déjà quelque chose de prévu" est aussi élégant que discret. Par écrit, une petite carte peut sensiblement reprendre ces mêmes termes. N’hésitez pas à conclure par un "une prochaine fois, j’espère ?" ou un "ce n’est que partie remise" qui rassurera votre interlocuteur.

Vous pouvez même préciser la raison de votre empêchement, à condition de ne pas froisser l’auteur de l’invitation : une sortie au théâtre ou un repas chez vos beaux-parents sont de bonnes excuses, en revanche une série télé à laquelle vous êtes accro montre le peu d’intérêt que vous portez à l’événement auquel vous êtes convié.

Trouvez une excuse, même si vous n'en avez pas

Parfois, tout se complique, vous êtes invité à une soirée à laquelle vous ne souhaitez simplement pas vous rendre. Il vous faut dès lors refuser, alors même que vous n’avez aucune raison à donner. En tout cas, aucune raison élégante. Car un simple "j’en ai vraiment pas envie" risque de vous faire passer pour le rustre de l’année. À moins que vous ne souhaitiez perdre quelques amis au passage, il va falloir trouver une meilleure excuse.

Première règle : optez pour quelque chose de vraisemblable. L’enterrement de votre vieille tante, annoncé un mois avant la date prévue, n’est vraiment pas crédible.

Deuxième règle : évitez de vous faire démasquer. Ne prenez pas comme prétexte un dîner chez des amis qui seront eux-mêmes à la soirée que vous essayez d’éviter.

Le mieux est d’évoquer une raison simple, que personne n'osera vous reprocher : une grande fatigue, une surcharge de travail, l’envie de profiter des enfants… Si, en revanche, ce sont les auteurs de l’invitation qui sont la cause même de votre manque d’enthousiasme et qu’ils reviennent à la charge, trouvez plusieurs motifs de refus successifs. Après plusieurs échecs, ils devraient comprendre qu’il est inutile d’insister.

femme débordée

Refuser oralement une invitation : l'épreuve

Refuser une invitation de vive voix, lorsqu'on est face à la personne ou même au téléphone, est probablement la situation la plus délicate. C'est souvent là que les gaffes surviennent. Bredouillement, rougissement, excuse bancale... Vous risquez de ne pas être très convaincant(e). Et même si votre interlocuteur comprend le message et respecte votre choix, vous pourriez le vexer ou lui faire de la peine. Si vous sentez que vous allez mentir et inventer une excuse au dernier moment, restez calme. Ne vous emballez pas, ne vous agitez pas et prenez votre temps pour répondre. Parfois, un simple "je ne sais pas, je regarde mon agenda et je te tiens au courant très vite" sera bien suffisant et vous sauvera la mise. Toutefois, attention à ne pas vous montrer hésitant pendant de longues minutes, cela montre le peu d'intérêt que vous avez pour cette invitation.

Pour en finir définitivement avec cette proposition qui ne vous emballe pas, tranchez directement avec un amical "désolé, je ne suis pas disponible ce jour-là", en conservant un air navré dans le regard. Mais si votre interlocuteur revient à la charge avec une autre date, optez pour la première suggestion qui consiste à consulter son planning. Pour faire passer la pilule, ajoutez une précision comme "je préfère ne pas te dire de bêtise", qui suggère que vous ne prenez pas cette invitation à la légère.

Le refus par écrit : simple et élégant

Par écrit, refuser une invitation est souvent plus simple. Si vous êtes (encore) du genre à envoyer des petits mots manuscrits, sur une carte par exemple, vous saurez trouver les mots en prenant quelques instants de réflexion. Pour les plus démunis, il existe des formules toutes faites, par exemple pour refuser l'invitation à un mariage ou à un anniversaire.

Par e-mail, une jolie formule bien tournée sera efficace pour excuser votre absence (et parfois vous éviter un dîner pénible). Attention en revanche aux messages envoyés par SMS : un smiley mal choisi ou une mauvaise ponctuation peuvent modifier involontairement le ton de votre message et déclencher un quiproquo, voire un malaise. Bien que le message soit court, ne soyez pas trop sec, restez courtois en adaptant le style selon votre degré d'intimité ("Bien cordialement", "A très vite", "Bisous") et surtout relisez votre message avant d'appuyer sur "Envoyer" !

Dans tous les cas, tâchez de répondre par le même moyen qu'on a utilisé pour vous inviter. Rappelez la personne qui vous a laissé un message sur votre répondeur (évitez de renvoyer un texto), envoyez une carte si vous en avez reçu une, etc.

Comme dans beaucoup de situations de la vie, réagissez comme vous aimeriez que l’on réagisse avec vous. Car un rejet grossier pourrait bien se retourner un jour contre vous et vous risquez, au prochain dîner que vous organisez, d’essuyer à votre tour des refus qui vous laisseront tout seul devant votre assiette...

>> À LIRE AILLEURS : Des exemples de formules pour décliner l'invitation à un mariage

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