Vidéo-surveillance : 7 questions qu'on ne se pose pas assez !

Un système de surveillance par caméras vidéo est un excellent choix pour sécuriser votre domicile. Avant de vous lancer par contre, êtes-vous sûr d'avoir bien pensé à tout ? Preuve en est ces 7 points, pas si évidents, que l'on oublie souvent quand il est question de vidéo-surveillance.

Comment stocker les vidéos ?

Les systèmes de vidéosurveillance utilisent généralement des enregistreurs vidéo numériques (DVR/NVR) pour stocker les vidéos prises par les caméras sur des disques durs. Il s'agit de l'option la plus robuste si l'on souhaite conserver ces fichiers chez soi, raison pour laquelle elle est proposée chez la majorité des professionnels. On trouve par exemple dans le système de vidéosurveillance Tike Sécurité un pack incluant directement un enregistreur NVR, ce qui élimine le tracas de chercher des appareils intercompatibles.

Avec l'essor du cloud toutefois, la tendance s'oriente vers une solution hybride : combiner le stockage local, permettant un accès immédiat aux images, avec le stockage virtuel. Ce dernier offre une redondance et une protection supplémentaire contre le vol, les défaillances matérielles ainsi que les catastrophes locales (incendie, inondation, etc).

Enfin, évitez la solution de la carte mémoire insérée dans la caméra si vous souhaitez un système sûr : non seulement rien n'empêchera les voleurs de la retirer s'ils la remarquent, mais la fiabilité des cartes SD ou microSD est également inférieure, et de loin, à celle des disques durs et des SSD (Solid-State Drive).

Comment rendre ses caméras invisibles aux intrus ?

Pour éviter qu'un intrus détecte et neutralise vos caméras, utilisez les modèles les plus petits possibles et placez-les en hauteur dans un endroit discret : sous un avant-toit, dans un coin de murs, sous un abri de terrasse, ou encore dans un coin sombre. Si la discrétion est votre premier souci, vous pouvez également opter pour des caméras camouflées et conçues pour ressembler à des objets du quotidien (détecteur de fumée, interphone, horloge murale, etc).

Enfin, désactivez les signaux lumineux comme la lumière de mise sous tension, les LED infrarouges visibles la nuit, ainsi que les notifications sonores depuis les paramètres de la caméra. Mieux, choisissez une caméra qui n'embarque aucune de ces options, en sachant que les LED 940 nm équipant certains modèles à vision nocturne sont invisibles.

Quelle résolution d'image choisir pour sa caméra ?

Une résolution de 720p ou 1080p est parfaitement acceptable pour un usage résidentiel. Si vous le pouvez néanmoins, visez la 2K, la 4K relevant tout de même de la surqualité pour un usage domestique, même si la clarté de l'image reste, évidemment, d'un tout autre acabit. Sachez aussi que plus la résolution de la caméra sera élevée, plus vous aurez besoin d'espace de stockage pour garder vos vidéos, et plus votre connexion internet devra être performante pour les téléverser efficacement dans le cloud.

Les caméras solaires sont-elles fiables ?

Sur le papier, une caméra autoalimentée et pour laquelle on n'a pas besoin de tirer de fil semble idéale. Dans la pratique néanmoins, tout dépendra de la qualité de sa fabrication ainsi que de l'ensoleillement et des conditions climatiques locales. Pour éviter les déconvenues, renseignez-vous au maximum à propos de l'appareil sur lequel vous avez des vues et ne vous risquez pas à l'achat si vous habitez une région où l'ensoleillement est sporadique.

Les caméras factices sont-elles une bonne alternative ?

Les fausses caméras installées bien en vue dans votre propriété peuvent décourager les personnes malintentionnées, toutefois elles ne sont pas suffisantes. Si vous ne désirez pas investir dans un système de surveillance réel, complétez votre grand bluff avec d'autres éléments réalistes qui augmenteront l'effet dissuasif : signalétique indiquant la présence d'un système de vidéosurveillance, panneau d'une société de gardiennage, plaque "Attention au chien", ou encore système d'alarme, bien réel cette fois-ci.

Comment éviter le piratage de ses caméras de surveillance ?

Plusieurs bonnes pratiques permettent de sécuriser efficacement vos caméras. Tout d'abord, changez les noms d'utilisateur ainsi que les mots de passe de vos appareils dès leur mise en service. Ensuite, veillez à mettre régulièrement à jour leurs microgiciels (firmware) dès qu'une nouvelle version est disponible. Par ailleurs, si vos appareils le permettent, choisissez des protocoles de chiffrement robustes lors de la transmission des données et activez l'authentification à deux facteurs (2FA) pour l'accès à distance.

Enfin, ultime défense contre le piratage : isolez vos caméras sur un réseau local dédié. Cela les rendra inaccessibles de l'extérieur (sauf pour vous si vous êtes bidouilleur) et éliminera d'office tous les risques d'intrusion numérique.

La caméra thermique à vision nocturne est-elle utile ?

Les caméras thermiques, capables de détecter les variations de température, offrent une surveillance efficace tant en plein jour que dans l'obscurité la plus totale, ou lorsque les conditions météorologiques sont difficiles. De par leur mode de fonctionnement néanmoins, elles ne permettent que difficilement, voire pas du tout, l'identification des traits d'une personne.

Ce type de technologie s'avère particulièrement utile pour sécuriser des périmètres étendus ou des zones industrielles où la visibilité est compromise (présence de fumée, de vapeur, etc.). Dans un contexte domestique néanmoins, son utilisation ne se justifie que difficilement, à moins d'être très tatillon sur la surveillance de nuit. Une caméra équipée d'une LED infrarouge fera tout aussi bien l'affaire, sinon mieux, pour une fraction du prix.