La règle des 3-30-300 à suivre pour une meilleure santé mentale

Les bienfaits de la nature sur notre santé mentale ne sont plus à prouver et on sait tous qu'une promenade en forêt, une balade en bord de mer ou un après-midi au parc nous font le plus grand bien. Mais connaissez-vous la règle des 3-30-300, qui quantifie les besoins en espace vert autour d'un logement pour vivre mieux ? Voici ses principes et les critères à connaître pour en tenir compte au moment de choisir votre lieu de vie.

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La règle des 3-30-300 à suivre pour une meilleure santé mentale

Le lieu où l'on vit a un impact considérable sur notre bien-être. Si différents facteurs influent sur les bénéfices santé de notre habitat, de sa localisation géographique à la ville, en passant par le climat, l'un d'eux n'est autre que la verdure environnante. Vivre entouré de nature fait du bien à l'esprit et une règle permet de savoir si les espaces verts autour de chez vous sont suffisants : le 3-30-300. On vous explique à quoi elle correspond, d'où elle vient et pourquoi vous devriez en tenir compte.

À quoi correspond cette règle des 3-30-300 ?

Depuis quelques années, on prend la mesure de l'importance des espaces verts dans le périmètre urbain pour la santé mentale. La problématique du réchauffement climatique a mis en avant l'importance des arbres pour la planète, mais aussi leurs bénéfices pour l'Homme, et la crise du Covid a rappelé à tous combien il était bon de côtoyer la nature aussi souvent que possible. En effet, durant le confinement, les individus n'ayant pas d'accès à des espaces verts ont plus souffert psychologiquement que ceux ayant la possibilité de se connecter à la nature.

C'est sur cette réflexion qu'est née la règle du 3-30-300, en 2021. Afin de répondre aux besoins de verdure d'un individu et de préserver sa santé mentale, il faudrait que son logement donne accès à :


  • 3 arbres, de tailles décentes, visibles depuis ses fenêtres ;

  • 30 % de surface verte dans le quartier, ce qui contribue à la fois au bien-être mental, à l'apaisement de chacun et à la réduction de la pollution de la zone ;

  • un parc ou à un espace vert à 300 mètres du logement, afin de pouvoir se ressourcer dès que nécessaire et d'être en mesure d'entretenir aussi bien son esprit que son physique.

Pour évacuer le stress, avoir une meilleure hygiène de vie et se sentir mieux au quotidien, ces 3 éléments constituent des critères à ne pas négliger. Mais d'où vient donc cette règle ?

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Une théorie canadienne très récente

Le 19 février 2021, Cecil Konijnendijk van den Bosch, professeure et directrice de l'Institut et Programme de Solution basées sur la nature à l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) au Canada, publie un article intitulé : "Promouvoir la santé et le bien-être grâce aux forêts urbaines : présentation de la règle 3-30-300".

Elle y théorise cette règle en expliquant avoir tenté de répondre à des questions récurrentes qu'on lui pose sur l'organisation des forêts dans les villes. Chaque ville est différente, explique-t-elle, et il est donc compliqué d'établir un carnet de route général. Toutefois, sa règle des 3-30-300 peut aider à améliorer la vie dans les communes urbaines via l'implémentation de plus de verdure.

Afin de vérifier la pertinence de ces affirmations, des chercheurs de l'Institut pour la santé globale de Barcelone ont mené une étude en 2016/2017 auprès de 3 145 citoyens vivant dans la capitale catalane, d'âge compris entre 15 et 97 ans. Les résultats, publiés récemment, font état de deux constatations majeures. La première, c'est que seulement 4,7 % des citoyens barcelonais vivent dans un environnement respectant la règle du 3-30-300. La seconde, c'est que ceux qui pouvaient voir des arbres et profiter d'espace vert dans le quartier jouissaient d'une meilleure santé mentale, avec notamment une consommation de médicaments réduite et des visites rares ou inexistantes chez des psychiatres ou des psychologues.

Un bilan qui tend à prouver l'intérêt de cette règle et qui devrait pousser les municipalités des grandes villes à créer des parcs, des jardins naturels et autres aires de jeux végétalisées.

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Nature, santé mentale et habitat : une association bénéfique

À l'heure de choisir une ville et un logement pour poser vos valises, vous pourriez vouloir tenir compte de cette règle 3-30-300. Mais d'autres règles rappellent que la nature fait du bien, qu'il s'agisse d'arbres ou d'éléments différents comme la neige et l'eau.

Une étude publiée par l'Université Anglia Ruskin rappelle que passer du temps dans la neige contribue à améliorer l'estime de soi, quand des chercheurs britanniques ont remarqué que l'idée du bonheur et des environnements naturels étaient étroitement liés, en suivant (via le GPS de leur smartphone) et en interrogeant plus de 20 000 sujets au Royaume-Uni.

On comprend donc qu'il est capital, pour lutter contre les idées noires, de rester en contact avec la nature aussi souvent que possible. Que ce soit en optant pour un habitat obéissant à la règle 3-30-300, en vous assurant d'avoir un étang, une rivière, une montagne ou une forêt dans les parages, voire en vous offrant un bain de forêt chez vous !

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