Une ordonnance pour les médicaments à la codéine

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Une ordonnance pour les médicaments à la codéine

Vous aviez l’habitude d’acheter votre Humex ou votre Prontalgine à la pharmacie du coin sans passer par la case médecin ? Ce bon vieux temps est désormais révolu. Il vous faudra à présent une ordonnance pour tous les médicaments à base de codéine, sans laquelle vous repartiriez bredouilles.

Depuis juillet 2017, les médicaments à la codéine ne sont plus accessibles en libre service. Une décision à effet immédiat, prise par le Ministère de la Santé suite au décès de deux adolescents depuis le début de l’année. Les médicaments à base de codéine, mélangés à de l’alcool fort, étaient en effet utilisés comme drogue, le “Purple Drank”, par certains jeunes. En deux ans, une trentaine de cas graves auraient été recensés. Des effets d’accoutumance sont également pointés du doigt, la codéine étant un dérivé de l’opium. Elle ne doit en outre pas être ingérée avant l’âge de 12 ans.

Mais la codéine n’est pas la seule molécule à être mise sur le banc de touche. Sont également concernés le dextrométhorphane, l’éthylmorphine, ainsi que la noscapine, eux aussi dérivés de l’opium.

Depuis le 17 juillet, la liste des médicaments nécessitant désormais une ordonnance est disponible sur le site de l’ANSM, l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Il s’agit principalement d’anti-douleurs, comme le migralgine ou le codoliprane, et de médicaments pour la toux, tels les sirops Clarix et Drill, ou encore les pastilles Vicks.

Si cette décision ne devrait pas ravir les migraineux, elle devrait tout de même faire quelques heureux : les médecins, qui risquent de voir affluer de nombreux nouveaux patients !

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