Mentir à ses enfants affecte leur bien-être

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Mentir à ses enfants affecte leur bien-être

La grande majorité des parents utilisera, à un moment ou à un autre, un mensonge ou une omission pour s’éviter une situation problématique avec son enfant. Cela peut être un simple "Arrête de faire la grimace, tu vas rester bloqué !", un "Si tu veux devenir grand, il faut finir ta soupe", ou bien encore un "Non, on ne peut pas aller au McDo aujourd’hui, c’est fermé…".

Des phrases en apparence anodines, qui vont pourtant avoir un impact important sur l’adulte que deviendra votre progéniture. C’est en tout cas ce qu’affirment les résultats d’une étude menée par l’université de Singapour (en collaboration avec les universités de Toronto, de San Diego et de Zheijiang) qui a été publiée dans The Journal of Experimental Child Psychology.

Pour en arriver à une telle conclusion, 379 Singapouriens âgés de 18 à 28 ans ont été soumis à une batterie de questions réparties en 4 formulaires. Le premier concernait la fréquence à laquelle ils pensaient que leurs parents leur avaient menti durant leur jeunesse, le second était consacré à leurs propres mensonges, quand les questions suivantes traitaient du comportement social actuel des interrogés.

Les résultats montrent que les enfants à qui on a le plus menti durant leurs jeunes années sont moins honnêtes et plus manipulateurs que les autres. Ils ont également tendance à mentir plus facilement à leurs parents et peuvent même développer des difficultés d’adaptation sociales et physiologiques. Le bien-être émotionnel des enfants est donc affecté lorsque l’adulte joue de son autorité pour affirmer son pouvoir, notamment en utilisant le mensonge comme voie de secours.

Le lien entre éducation et développement de l’enfant est souvent étudié et des recherches ont déjà prouvé que la santé, la personnalité et la stabilité émotionnelle d’un adulte était en partie déterminée par la manière dont ses parents l’avaient fait grandir. L’étude en question confirme donc cette analyse, mais elle reste imparfaite. Le type de mensonge (simple omission, mensonge plus grave…) n’est pas pris en compte, les sujets basent leurs réponses sur des souvenirs et les parents n’ont pas été interrogés, ce qui peut biaiser les résultats.

Toutefois, trouver une alternative au mensonge quand on fait face à une difficulté avec un enfant, du fait des risques que cela entraîne par la suite, semble être le comportement le plus bénéfique à adopter.

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