Faut-il éviter les tampons hygiéniques ?

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Faut-il éviter les tampons hygiéniques ?

Le sujet des règles reste tabou, alors qu’il touche la moitié de la population mondiale, résultant en une méconnaissance des composants des protections hygiéniques. Diffusé sur France 5 en avril dernier, le documentaire "Tampon, notre ennemi intime" met en lumière les dangers liés à l’utilisation de ce produit.

Toutes les femmes ayant utilisé un jour des tampons ont pu lire sur la boite la mise en garde contre le syndrome du choc toxique (SCT). Mais dans les faits, personne ne se pose vraiment la question de ce que cela implique. Il s’agit pourtant d’un risque mortel, qui peut toucher 1% des femmes. Il se développe lorsqu’une femme est porteuse de la bactérie staphylocoque doré dans son vagin. Or, le documentaire explique que 20 à 30% des femmes en seront porteuses au cours de leur vie.

Rien de dramatique chez cette bactérie, mais sa cohabitation avec un tampon est néfaste. En effet, le tampon va bloquer le sang à l’intérieur et une fois la bactérie dans le sang, elle peut provoquer un choc toxique. Si ce dernier n’est pas traité à temps, il risque de causer une amputation de certains membres, ou même la mort.

Autre point négatif des tampons, leur composition, souvent opaque, et non réglementée. Début 2016, une étude du magazine 60 Millions de consommateurs a indiqué la présence de substances toxiques, aussi bien dans les tampons que dans les serviettes hygiéniques. La présence de dioxines est particulièrement inquiétante. Il s’agit en effet de perturbateurs endocriniens, qui peuvent causer à long terme des problèmes de fertilité et accroître le risque d’endométriose et de cancer.

Le glyphosate, une molécule que l’on retrouve dans le désherbant Roundup, fait également partie de la composition des voiles des tampons. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) doit rendre un rapport d’ici la fin de l’année.

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