Le vinyle a la vie dure

Vous le pensiez disparu, oublié, enterré ? Le disque vinyle a pourtant le vent en poupe. Détrôné par le CD dans les années 80, il revient en force, propulsé par de nombreux artistes. Plébiscité par les DJ's, le vinyle est l'objet musical fétiche des nostalgiques, des collectionneurs et des puristes.

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Le vinyle a la vie durePhoto: Thiago Felipe Festa

Si vous avez connu les années 80 (veinards !), vous vous souvenez forcément de cet événement proche de la science-fiction : le passage du disque vinyle analogique au disque compact numérique. Une vraie révolution : finis les bruits de fritures (délicieux scratchs), davantage de musique, un encombrement réduit, des petits livrets avec les paroles... Les atouts ne manquent pas et le succès du CD est fulgurant. Cette réussite sonne le glas pour le vinyle qui disparaît rapidement. Enfin presque...

Retour sur les origines

Mais revenons à sa création. C'est en 1887 que l'Allemand Emile Berliner met au point le premier disque plat, en zinc recouvert de cire. Son 78 tours sera commercialisé 6 ans plus tard par Deutsche Grammophon. En 1946, la firme Columbia invente un disque en polychlorure de vinyle. Au milieu des années 50, ce procédé remplace le 78 tours : le disque microsillon 45 ou 33 tours régnera sur la musique pendant près de trente ans.

Baby, come back

Alors que le CD prend gentiment la place du vinyle dès 1982, ce dernier ne perd pas tous ses adeptes. Les puristes du son, tout d'abord, trouvent que le CD (et plus tard le MP3) offre une sonorité un peu froide. A l'inverse, ils aiment le vinyle pour son rendu chaleureux, naturel, dynamique, plus profond dans les basses et plus précis dans les aigus. Puis ce sont les DJ's qui gardent précieusement les vinyles dans leurs cartons, en écumant les discothèques. Il faut dire que le microsillon est parfait pour les platines à vitesse réglable. Enfin, certains courants musicaux ne peuvent se défaire de la bonne vieille galette noire, comme le funk. Aujourd'hui encore, le rap et la musique électronique prônent le retour du vinyle.

Des attachés de presse de renom

Pour faire la pub du vinyle, les noms les plus prestigieux sont entendus : Madonna, Björk, Mylène Farmer ou plus récemment Adèle et Katy Perry. Ces artistes aiment proposer un exemplaire vinyle de leurs albums, pour le plus grand bonheur des nostalgiques. Bilan : 3,5 millions de disques se sont vendus aux États-Unis l'an dernier. En France, les ventes de vinyles à la Fnac ont explosé de 25% ! Les audiophiles aiment les craquements, les pleurages et les scintillements, mais aussi l'objet, avec sa grande pochette et ses livrets.

A la recherche du disque perdu

Plus de vingt ans après sa disparition, le disque vinyle retrouve donc une seconde vie. Mais les galettes neuves ne sont pas les plus convoitées. Les vieux disques s'arrachent entre collectionneurs. Plusieurs boutiques, notamment sur internet, se sont spécialisées dans la vente de vinyles d'occasion. Et les prix peuvent s'envoler. Un bon vieux Pink Floyd de 1967 se vend plus de 200 €, un titre de Mylène Farmer de 1985 atteint les 450 € et certaines éditions des mythiques Beatles dépassent les 10.000 € ! C'est le moment de vérifier si vous n'avez pas de trésors dans vos cartons, à la cave ou au grenier.

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