Casser un mur porteur : les règles et les étapes

Si vous désirez casser un mur porteur, vous devez vous y prendre étape par étape, en respectant plusieurs éléments primordiaux. Des premiers pas au choix du professionnel, en passant par les formalités administratives, voici tous nos conseils pour rénover une pièce en supprimant un mur porteur.

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Casser un mur porteur : les règles et les étapes

Il y a mille bonnes raisons d'ouvrir ou de casser un mur porteur : agrandir une pièce, la rendre plus lumineuse en posant une fenêtre, mettre une porte, ou d'autres choses encore. Mais ce genre de travaux ne doit pas être fait n'importe comment, tant un mur porteur, comme son nom l'indique, a une importance structurelle capitale au sein de la maison, et dans le fait qu'elle tient tout simplement "debout".

Modifier en profondeur la nature d'un mur porteur, si c'est possible – et ça l'est souvent -, se fait étape par étape, avec l'accompagnement de professionnels qualifiés.

Les premiers pas pour casser un mur

Avant toute chose, il faut déterminer si le mur que l'on souhaite modifier est porteur. Il faut évidemment être sûr de ne pas se tromper, pour établir à la fois la nature des travaux à faire autant que leur faisabilité, ainsi que le budget global du projet. Dans cette optique, il existe plusieurs techniques.

La première, qui est la plus simple et en même temps la plus logique, est de consulter les plans de l'architecte qui a construit le logement que vous désirez rénover. C'est l'idéal : le ou les murs porteurs sont indiqués via un trait plus épais par rapport au reste des murs de la maison.

Sinon, il faut utiliser le système D : le mur que vous visez doit faire au minimum 15 cm d'épaisseur, et émettre un bruit sourd quand vous tapez dessus, même si cette technique rudimentaire peut être trompeuse à cause des couches d'enduit qui sont sur le mur en question.

Enfin, et évidemment c'est le moyen le plus certain pour avoir une information fiable, consultez un professionnel qui vous renseignera sur la nature de votre mur, et sur les travaux qui sont exécutables sur celui-ci.

Les étapes administratives

N'oubliez pas cependant qu'il y a des étapes administratives à franchir avant de toucher à un mur porteur. Si vous désirez briser un mur porteur mitoyen, c'est-à-dire qui fait office de mur pour une autre demeure que la vôtre, il faut impérativement faire procéder à un état des lieux contradictoire par un huissier. Avec cela, votre voisin ne pourra pas vous imputer des dommages créés chez lui si ces derniers sont préexistants aux travaux.

Si vous êtes copropriétaire, vous devez faire valider votre projet par la copropriété en présentant les plans de l'architecte qui s'occupera de vos travaux, le devis et l'assurance décennale de l'entreprise qui les réalisera, et le dossier qui vous a été transmis par le BET (Bureau d'Études Techniques), organisme que vous aurez consulté au préalable.

Enfin, si vous possédez une maison sans vis-à-vis, vous devez néanmoins envoyer un dossier au service d'urbanisme de la mairie, qui doit valider votre désir de modification, d'autant plus si vous souhaitez modifier votre façade extérieure.

Trouver les bons professionnels

Pour un tel projet, vous devrez convoquer des professionnels qualifiés, et habitués à faire ce genre de travaux. Pour cela, observez avec attention les références – les anciens travaux menés - des entreprises que vous sollicitez, et demandez également au minimum trois devis, par diverses entreprises, pour prendre le meilleur parti. À noter que l'entreprise que vous choisirez devra avoir une assurance décennale "béton armé démolition" valide. C'est primordial.

Diverses façons de casser ou modifier un mur porteur

Il y a plusieurs moyens de modifier ou de carrément casser un mur porteur, et si ces variantes concernent avant tout les professionnels qui se chargeront des travaux, autant que vous soyez au courant de ce qu'ils peuvent faire chez vous.

Avec la technique dite "poutrelle sur sommier", on casse le mur et on répartit les charges sur des poutrelles métalliques, entre le sol et le plafond. Idéal pour faire une ouverture dans le mur entre 80 cm et 1 m de large – en somme, pour une porte.

Si votre ouverture est plus importante et atteint 2,50 mètres, préférez la technique du "portique", où l'on monte un jambage avec des poutrelles verticales, auxquelles on fixe une poutrelle à l'horizontale.

Enfin, pour les très grandes ouvertures, la technique des "2 demi-poutres" est privilégiée : là, on unit deux poutrelles horizontales sur un jambage, pour y mettre ensuite des demi-poutres.

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